Rêveries et Langueurs

Rêveries et Langueurs

OLERON Sa côte sauvage et ses charmes

 
 
 
 
Les nuages filent, s’effilent, s’étirent sous le vent marin qui souffle. La mer et ses marées sont maîtresses du temps ; je les observe, les épie, les maudis et souvent les admire. Douce et étrange fascination pour ces éléments qui font de nous les esclaves de leurs humeurs.
Depuis mon arrivée, ils peignent le ciel de gris, de bleus, d’ors et d’orangés.
Dés que les cieux se font cléments, j’enfile mon ciré de pêcheur, harnache Crésus, encore un peu rebelle à la laisse, et nous embarquons, direction la côte sauvage, sur la plage de La Menoumière.
Quelques dunes à franchir et nous foulons rapidement ce tapis de sable qui avale avec voracité nos pas qui peinent à avancer.
Elle est là, suprême récompense, impudique, ses dentelles reposées, mélangées, presque fragiles. Tous ses verts se déploient, s’accrochent aux courbes des roches, flottent dans quelques trous d’eau, batifolent avec crevettes, crabes et crustacés, cachent moules et huîtres qui patientent avant qu’Elle ne se décide à revenir.
Mousseline iodée, l’écume s’égare au gré des vaguelettes chahutées par Eole.
Canards, sternes, héron picorent, fouillent la belle en quête d’un bigorneau, d’un poisson téméraire.
Tout est paisible et fort à la fois ; l’odeur sensuelle, l’air qui ride les mares, gonfle les plumes et modèle les grains de sables en ondes mouvantes.
Voici quelques photographies  qui vous font partager ce que mon regard a accroché, deviné ou contemplé.
Oléron, mars 2008


Port de la cotinière
Port de la cotinière

Filets en grève
Filets en grève

Port de la Cotinère
Port de la Cotinère