Rêveries et Langueurs

Rêveries et Langueurs

Une Pénélope chez les Maures

 

En haut des remparts, une frêle silhouette se hâte vers la tour du guet. La mer bat les remparts avec des gerbes d'écume. Le vent couche la pluie et sa cape la protège à peine du froid de l'hiver finissant. La clarté faiblissante du jour laisse deviner les longs cheveux et l'ovale du visage. Telle une tache blanche dans la grisaille ambiante son visage apparaît incongru dans ces lieux. Elle frappe à la porte de la tour et un soldat la laisse entrer en la saluant avec empressement.

 En effet,  il s'agit de la duchesse Marie de Mazarin. Une jeune femme d'une trentaine d'années, brune au teint pâle et aux yeux reflets d'océan. Une grande énergie transparaît dans son regard. Il force le respect.

 Elle s'adresse au capitaine assis à la grande table :

-         Alors avez vous vu  quelque chose capitaine Du Maine

-         Oui Madame, une voile à l'horizon. Venez voir

 

Ils montent sur la plate forme d'observation et malgré le mauvais temps , ils aperçoivent une voile au loin se confondant presque avec l'horizon .Mais, de si loin, impossible de reconnaître un pavillon et d'appréhender le nom du bateau . Ami ou ennemi ?? Dans ces périodes troubles de guerre et de piraterie la prudence doit être extrême.

 

Dans le doute, la duchesse met la ville en alerte et Brouage voit toute sa garnison de mettre en armes. L'appel  résonne longuement  dans les ruelles de la ville fortifiée. L'attente devient lourde d'angoisse. .

 

Marie se rappelle le départ de Louis son amant tant et tant chéri, parti il y a plusieurs mois à bord du Vaillant pour faire la course aux pirates. Chaque jour elle tremble d'apprendre le naufrage du bateau. Son amour est si grand qu'elle n'envisage pas un seul instant la vie sans lui. Elle espère que le bateau est celui de l'être aimé. Pourrai t elle supporté encore longtemps son absence ?

 

La clarté du jour décline et le capitaine attend l'ordre de la duchesse pour allumer le fanal qui guidera le bateau vers le port. Lourde responsabilité que la sienne. Doit- elle guider un ennemi ou refuser l'assistance à un bateau ami ?

. Elle regarda à nouveau la voile qui approche et décide de faire allumer le feu du phare. Son intuition lui souffle de ne pas le faire mais son cœur l'oblige à transgresser les ordres. Pas de feu lorsque le bateau qui approche ne peut pas être reconnu.

 

Elle attendait avec trop d'impatience le retour de Louis pour risquer de lui faire faire naufrage par sa faute.

Transgresser une loi, bien que non écrite, est un risque énorme pour elle, mais l'amour qu'elle porte à son amant est total et vaut pour elle tout les risques.

L'attente commence dans la nuit maintenant tombée, la veille sera longue et chacun va attendre avec angoisse. Inexorablement le temps s'écoule lentement, la fatigue creuse les visages. La duchesse  ordonne le repos à ses soldats, prenant soin de son monde. Elle se prépare au pire en espérant le meilleur.

Le matin  arrive enfin avec sa bruine qui transit les hommes postés sur les remparts.

Le bateau est maintenant tout proche. Il s'agit d'une corvette qui arbore un fanion à sa poupe. Il s'agit d'un drapeau blanc. En haut du mat flotte l'étendard frappé du croissant, l'emblème tant redouté des maures. Le bateau jette l'ancre et mouille à l'entrée du port. Toute la ville se précipite sur les remparts pour voir cette menace dont on parle tant sans jamais la voir. Les femmes commencent par appeler les enfants comme si l'avoir dans les jupons allait les protéger. Les conversations vont bon train. Les soldats s'activent sur les ordres du capitaine, les canons sont chargés près à faire feu. La duchesse se reproche sa hâte et son imprudence qui met la ville de Brouage en danger. C'est vrai que les fortifications  sont puissantes et Vauban a fait un admirable travail mais les maures sont tellement craintifs que la peur s'installe malgré tout.

 

La matinée est maintenant bien avancée et sur le bateau rien ne bouge. Vers midi, les guetteurs avertissent le capitaine. Il y a une activité sur le pont et des hommes préparent une chaloupe. On voit plusieurs hommes qui s'embarquent. La chaloupe se détache du navire et un drapeau blanc est planté à la proue. Trois hommes sont à bord.

 

La chaloupe accoste la jetée et les trois hommes sautent sur les premières marches de l'escalier .L'un d'eux attache l'esquif à un anneau et ils gravissent l'escalier pour déboucher sur la jetée. Un murmure d'effroi parcours la foule massée sur les remparts.

Les trois hommes s'arrêtent et le plus grand d'entre eux fait un pas en avant. C'est un homme de 30  35 ans 1m80 environ d'une belle carrure avec un visage légèrement halé et on devine de loin un visage plaisant. Vêtu d'une sorte de toge blanche tel un empereur romain avec en plus un léger turban ocre sur la tête. Il a fière allure. Les deux autres hommes, noirs et vêtus de noir semble être de farouches guerriers que rien n'effraie.

 

Marie le coeur serré, fait signe au capitaine de s'approcher. » M. du Maine, dit elle, allez vous informer avec deux de vos meilleurs hommes de l'objet de ce débarquement ».

« A  vos ordres, Madame »

 

Majestueusement, ils partent à la rencontre de ce qui semble être une ambassade.

 

A quelques mètres des maures, le capitaine salue les émissaires et se rapproche en ordonnant à ses hommes de rester en arrière mais de se tenir près à intervenir au moindre geste  

 

            Le capitaine dit :

«  Bonjour, nous vous souhaitons la bienvenue si vous venez avec des intentions de paix «.

 

            Le maure répond dans un français juste teinté d'un léger accent :

«  Nos intentions sont pures et je viens remettre un message à la duchesse Marie de Mazarin. Je dois lui donner en main propre. Puis je avoir un entretien avec elle ? »

 

            Le capitaine répond :

« Je vais transmettre votre requête et je reviens vous porter la réponse. Je vous demande de ne pas bouger, ni de provoquer mes hommes en attendant mon retour ».

 

            Le capitaine revient vers la duchesse et lui transmet le message.

 

            Marie réfléchit un bon moment puis elle  dit au capitaine :

« Je ne sais pas s'il s'agit d'un piège et je vous demande de redoubler d'attention et de prudence. Nous allons recevoir cet ambassadeur .Mais nous allons prendre les précautions suivantes:

Le bateau doit ressortir du port et attendre au large les ordres.

L'émissaire est cordialement invité à dîner et coucher au château «.

 

L'ambassadeur accepte les conditions et renvoie sur le bateau ses deux hommes. Il leur transmet ses ordres en arabe si bien que le capitaine ne comprend pas.

 

La duchesse part sur le champ sans attendre pour préparer la réception. La foule se disperse lentement et de nombreux curieux veulent examiner le maure, objet de toutes les peurs.

Certaines femmes appuient d'un regard approbateur l'examen de cet homme et visiblement certaines sont prêtes à collaborer avec lui.

 

Le capitaine et l'émissaire marchent silencieusement. A l'entrée du château, la duchesse Marie accueille avec déférence son hôte même si une crainte persistante l'assaille.

 

            « Vous êtes le bienvenu et vous pourrez me transmettre votre message au cours du dîner. Voici votre chambre et si vous avez besoin de quelque chose, n'hésitez pas à demander à Monsieur du Maine qui essayera d'exhausser vos désirs. Tant que vous serez notre hôte vous n'avez rien à craindre.

On viendra vous chercher d'ici une heure pour le dîner.

 

L'homme profite de ce répit pour se rafraîchir et mettre un peu d'ordre dans ses pensées. Qu'elle imprudence de venir se mettre à la merci de ses ennemis, mais son message est trop important. Et puis, la duchesse est connue pour sa droiture et son sens de l'hospitalité. De toutes façons, il est trop pour de lamenter. Pour occuper le temps libre, il examine la chambre dans laquelle il est. Celle ci est meublée simplement mais avec un grand sens esthétique. Quelques objets, poteries et statues ornent une table et un buffet. Un grand lit est planté au milieu de la chambre et un joyeux feu crépite dans la cheminée. Au moins, il n'aura pas froid et d'être sur la terre ferme après tout ces mois de mer sont un délice.

 

A peine a t il fini son inspection que le chambellan vient le chercher pour le dîner.

 

Il arrive dans une grande salle richement décorée de tapisseries aux couleurs flamboyantes, deux cheminées apportent une chaleur confortable et un beau chat s'étale devant l'une d'elle. Un table est dressée au milieu de la salle, un immense chandelier éclaire avec générosité les couverts. La duchesse Marie est déjà là et lui indique un siège juste en face d'elle.

 

Avant de commencer le repas, la duchesse lui demande si jusqu'à présent il a été bien traité.

 

« Je ne peux rêver mieux étant donné les circonstances comme accueil .Je vous en remercie. »

 

 

Le premier plat arrive, quelques pigeonneaux entourés par des fèves laissent échapper des effluves fort sympathiques.

 

A peine les pigeonneaux mangés, Marie questionne l'ambassadeur :

« Quel est donc l'objet de votre ambassade ? ».

 

L'homme sourit , un sourire d'une telle intensité que la duchesse se trouve rassurée , et d'abord lui indique qu'il n'est que le porte parole du sultan Ahmed de Constantine .Il ajoute qu'il souhaite être excuser si les nouvelles dont il est porteur peuvent être désagréables .

 

            « Au cours d'une bataille, Louis a été fait prisonnier malgré un combat héroïque mais la supériorité de l'armée du sultan a emporté la décision. De ce fait, je suis porteur d'une demande de rançon «.

 

La duchesse, blanchit mais se maîtrise pour rester impassible, seul un battement plus rapide des paupières et un légère crispation de ses mains laissent deviner son grand trouble.

 

            « Quel est le montant de la rançon ? »

 

            Le maure se trouble et parait gêné mais ne répond pas

 

            Elle insiste :

«  Quel est le montant ? »

 

            Il commence à dire qu'il a un message de son amant. Il sort de sa poche une missive cachetée et lui tend.

« Lisez d'abord. »

 

            Déconcerté et heureuse d'avoir une lettre de Louis, elle décachette rapidement la missive.

 

            En voici la teneur :

            « Marie, mon aimée

 

            Lorsque tu recevras cette lettre tu sauras que je suis retenu prisonnier par le sultan de Constantine. Je suis bien traité ainsi que mes compagnons. Je ne sais quel sera le montant de la rançon mais ne cède pas, je tenterai de m'échapper dès que possible. Je t'en prie, ne fais rien, je m'évaderai avec mes compagnons et je te rejoindrai bientôt

            Ton amour est la seule chose qui compte pour moi

            Louis « 

 

           

            Ayant fini sa lecture et rassurée sur la santé de son amant, elle repose à nouveau la question d'importance :

 

            « A combien se monte la rançon ? »

 

            L'émissaire lui répondit enfin :

 

            « La rançon, c'est vous « 

 

Elle le regarde sans comprendre et voyant son trouble il précise :

 

« Le sultan souhaite vous échanger contre votre amant «.

 

La duchesse interloquée lui rétorque :

« Je ne comprends pas, je n'ai pas de valeur et je n'ai qu'une petite fortune, rien qui puisse valoir la valeur de Louis. »

 

L'ambassadeur dit :

« Votre amant à un amour sans faille pour vous, le sultan lui a envoyé ses plus belles épouses pour le prendre en défaut sans succès. Les compagnons de Louis ont confirmé que cet amour est réciproque. Le sultan ne connaissant pas la force d'un tel amour veut vous mettre à l'épreuve. N'ayant pas réussi avec votre amant, il espère avoir plus de succès avec vous .Vous serez bien traitée et si dans un an rien n'a pu venir à bout de votre amour il vous rendra la liberté «.

 

La duchesse ne répond rien et fait signe aux domestiques de continuer le service. Le repas se passe agréablement et ils devisent de sujets qui leur tiennent à coeur, astrologie, sciences et philosophie. Elle goûte au plaisir de se rendre compte de la qualité, de l'intelligence et de l'humour de son interlocuteur. Elle doit également admettre qu'il est bel homme tout en restant modeste .

 

La fin du repas arrive très vite , trop vite presque, et elle se rend compte qu'elle en a oublié tout ses soucis pendant un moment .

 

Au moment de donner congé à son hôte elle lui dit : « Demain matin , je vous donnerai ma réponse et en attendant , je vous souhaite une bonne nuit « .

 

Marie ne trouve pas le sommeil , inquiète et incapable de prendre une décision . Doit elle laisser Louis se libérer tout seul au risque de le voir se faire tuer en s'évadant ou le risque de tomber dans un piège et de laisser sa ville sans responsable et sans chef . Mais d'un autre coté pourra t elle continuer à vivre si en refusant l'échange son amant meurt au cours d'une évasion . ?

 Le matin la trouve toujours indécise et en se dirigeant vers le grand salon pour recevoir son hôte , elle soupèse encore les deux options .

 

L'émissaire arrive escorté par le capitaine , il s'inclina et la remercie chaleureusement pour l'hospitalité dont il a bénéficié . Puis il attend la réponse .

 

            La duchesse regarde droit dans les yeux l'émissaire qui ne baisse pas le regard et dit :

« Je pars avec vous car je ne peux pas supporter l'idée que Louis soit en captivité . Je ne me pardonnerai pas la mort de celui-ci s'il est tué lors d'une évasion « .

 

            L'émissaire est étonné et lui demande confirmation .

 

Alors il lui indique qu'elle doit rappeler le bateau et qu'elle peut préparer ses bagages .

Marie tendant le bras , lui montre une petite malle posée dans un coin .

« J'avais prévu l'éventualité de mon départ et cette nuit j'ai fait préparé cette malle « .

 

L'ambassadeur lui fait remarquer que la malle est bien petite pour partir un an  .

Marie réponds :

« J'ai l'essentiel et pour partir en exil nul besoin de robes précieuses ni de bijoux . Pour vivre en recluse, je n'ai besoin de rien « .

 

Pendant ce temps le bateau est venu mouillé à nouveau dans le port et une embarcation se dirige vers les quais .

 

Marie donne ses dernières instructions au capitaine de manière que la ville soit défendue pendant son absence puis, le coeur serré, elle descend vers le port .

 

Elle saute avec détermination dans la chaloupe pendant que les deux gardes installent sa malle , puis elle se détourne de Brouage et son regard se fixe sur le bateau qui doit l'emmener . Elle s'interroge et espère que le sultan tiendra parole pour libérer son amant .

 

La chaloupe n'est plus qu'à quelques coups de rames lorsqu'elle aperçoit une autre embarcation qui se dirige vers les quais . Celle-ci est cachée par le bateau jusqu'à présent . A son bord elle aperçoit plusieurs hommes dont un qui a les mains attachées et les yeux bandés . Son coeur bondit car il s'agit de Louis . Elle pousse un cri mais le vent l'emporte et son amant ne l'entend pas .

 Les marins l'aident à grimper dans le bateau et à peine a t elle mis le pied sur le ponton que les voiles sont déployées et ils quittent le port à vive allure , le vent étant propice . Son regard reste fixé sur la chaloupe qui emporte son amour . Son sacrifice n'est pas vain tout compte fait et d'ici un an elle sera de retour ne doutant pas que le sultan est homme d'honneur .

 

Elle prend tout à coup conscience que l'ambassadeur est l'objet de tout les honneurs par les marins du bateau . Elle comprend alors qu'elle tenait le sultan dans son château et que celui ci l'a trompée sur sa personne .

 

Le sultan lui dit alors :

« J'étais trop curieux de voir une femme telle que vous avec cette réputation d'amour et je ne croyais pas possible un tel sacrifice . J'ai été extrêmement surpris de votre décision et j'avais donné des ordres au cas ou vous accepteriez de libérer votre amant sans délai . C'est mon gage devant un tel amour . »

 

Le sultan montre à Marie la cabine luxueuse dans laquelle elle fera la traversée . La mer calmée et les vents soutenus puis le soleil transforment cette épreuve en un parcours très agréable . Le sultan se montre être un compagnon de traversée très discret mais serviable .

 

A Constantine, le sultan lui affecte un appartement immense et des servantes et serviteurs en nombre . Ceux ci ont ordre de rendre le séjour de la duchesse le plus agréable possible .

 

L'oisiveté ne seyant pas à Marie celle ci commence par apprendre la langue , puis les coutumes et l'histoire des maures. Elle s'attache par sa gentillesse et sa prévenance tous ses serviteurs .

Le sultan l'invite régulièrement à des spectacles ou a des dîners où les discussions portent même sur la politique . En six mois la duchesse peut comprendre les subtilités de l'âme orientale . Le sultan lui parle aussi bien en arabe qu'en français et il lui fait part de ses préoccupations . Sans ouvertement demander un avis , il sait susciter les opinions de Marie qui souvent sont pertinentes .

Marie est sans cesse étonnée par les cadeaux que le sultan lui fait . Pas de bijoux somptueux mais c'est comme s'il avait deviné ses souhaits : un jour un manuscrit précieux , une autre fois un superbe oiseau au plumage somptueux .

 

Elle le voit comme un ami avec lequel elle se sent en confiance .

 

Les mois passent et le terme de son exil approche . Plus la date se rapproche, plus elle se sent triste . A t elle mûri au cours de cette année , ou le charme du sultan a t il opéré ? Toujours est il qu'elle est remplie de tristesse à l'idée de quitter ses serviteurs et également  le sultan, même si elle a du mal à se l'avouer .

 

Le sultan voit bien que rien n'est gagné et que Marie est prête à repartir vers son amant . Il décide de lui accorder une dernière fête quelques jours avant le départ . Le sultan aussi apprécie énormément Marie et n'envisage pas avec entrain l'idée de la voir partir .

 

La fête se déroule parfaitement et c'est avec beaucoup d'émotions qu'ils se souhaitent une vie longue et heureuse .

 

Le jour du départ arrive et Marie emmène avec elle tous ses trésors. Une chaloupe emmène les nombreuses malles. Puis elle embrase tous ses serviteurs qui tous pleurent à chaudes larmes, même les plus endurcis ont les yeux embués. Le sultan avait ses adieux plus tôt non sans émotion.

 

Marie monte dans la dernière chaloupe et s'éloigne du quai.

 

Tout à coup une clameur monte de la foule des serviteurs, suivis de hourras et de cris. Ces cris sont entendus par le sultan qui se dépêche d'aller vers le port pour comprendre les raisons d'un tel émoi.

Mais rien n'indique quoi que ce soit, la foule semble regarder quelque chose dans le port. Il se fraie un passage et il est stupéfait. Marie est là en train de débarquer et la voilà qu'elle courre à sa rencontre pour se jeter dans ses bras. Un bonheur sans nom les étreints tous les deux.

Marie lui murmure,

« Tu as gagné, je t'aime et je ne peux me résoudre à te quitter «.

 

Alors, il tire de sa poche une lettre et lui donne :

C'est une lettre de Louis

Marie

 

« Je suis désolé mais je dois me marier avec Mlle de B. pour assurer ma descendance suite au décès de mon père. Je ne peux pas attendre ton retour. Pardonne moi

Louis « 

 

. Marie éclate de rire et jette par dessus son épaule la pauvre lettre de Louis et en posant sa tête sur l'épaule du sultan lui dit :

« Ma vie est maintenant ici et avec toi »

 

 

Pierre Paradis

11/07/2007

 



11/09/2007
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